
Libertivore


Faune, interprété par trois femmes, nous questionne sur notre rapport au sauvage, à notre monde contemporain et ses nécessaires métamorphoses. La scénographie épurée se construit autour d’objets centraux : des bois de cerf. Porteurs d’une forêt de symboles, ils deviennent l’axe principal de cette création. Depuis la préhistoire, le cerf fascine par sa majesté et sa puissance. Gracieux et indomptable, viril et empreint de sagesse, il a nourri les légendes de nombreuses cultures.
Comment cet animal, témoin de notre humanité archaïque, peut-il nous aider à créer les mythes d’aujourd’hui et de demain ?De la peinture rupestre d’autrefois au cerf surpris par les phares d’une voiture d’aujourd'hui, comment nourrit-il notre imaginaire ?
La mue du cerf, dont la forme et la couleur semblent plus végétales qu’animales et qui chaque année, tombe comme un bois sec pour repousser au printemps, nous redonne la preuve visible que tout meurt et renait, que tout reprend vie. Elle nous parle de régénération et nous entraine dans la nécessaire mutation de notre humanité. Dans Faune, une harde de femmes circassiennes se laissera traverser par cette figure sauvage et puissante pour parler des transformations que vivent leurs corps et les identités collectives. Entre leurs mains, les bois de cerfs se transforment en agrès de cirque uniques, offrant un terrain de jeu acrobatique et chorégraphique riche et audacieux.
Porté par une musique originale, Faune est une invitation au renouveau, un élan pour repenser notre lien au monde.